Monastère d'Agios Dimitrios de Zalongo

A l’ombre du  légendaire rocher de Zalongo, sous l'imposant monument du sacrifice des  femmes de Souli, se trouve le monastère historique d'Agios Dimitrios.  Il est relié au monument par  400 marches .

On ne sait pas grand chose de son histoire,  mais il semble que celle- ci remonte au VIIIe siècle. Le monastère était au départ à un endroit plus élevé en altitude, à proximité de Kamarina et était consacré aux Taxiarches. De ce complexe subsistent aujourd'hui seulement les ruines de l’ancien catholicon, qui fut détruit en 1942 par les troupes allemandes. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, le monastère a été déplacé à son emplacement actuel, au pied du rocher, où il y avait déjà une dépendance du monastère de Taxiarchon avec l’église de Agios Dimitrios et quelques cellules. La conversion de la dépendance en monastère principal a été réalisée par l’igoumène Dionysios, qui a fondamentalement rénové l'église, comme nous en informe une inscription qui a subsisté dans l’église. Plus tard, ont été rajoutés des espaces  et le péristyle du complexe.

Le nouveau monastère est devenu un important centre religieux, a acquis une grande fortune et possédait des dépendances dans la région, mais aussi en Attique. En  même temps, il a joué un rôle majeur dans la lutte pour la libération des habitants d’Epire,  car  il constituait un lieu de rencontre des chefs armés tandis que  ses moines ont participé activement aux conflits de la guerre. Durant sa longue histoire il a subi plusieurs destructions et a été brûlé par les troupes turques au cours de la guerre gréco-turque de 1897. Les bâtiments ont été rénovés en 1912, mais ont connu une nouvelle destruction, cette fois à cause du tremblement de terre, en 1924. Après des décennies de déclin, le monastère a été restauré en 1962 et est devenu un monastère féminin.

D'un point de vue architectural, l'église du monastère est une petite basilique à nef unique avec un dôme qui a été rajouté plus tard. L'intérieur est couvert de peintures murales qui, comme l'indique l'inscription à l'entrée, ont été achevées en 1816 par le prêtre Joannis Christodoulos, originaire de la région  de Koritiani Ioanninon.

Le monastère est fermé aux pèlerins tous les vendredis.