Monastère Kimisseos tis Theotokou de Giromeri

En plein milieu d’un ravin abrupt verdoyant , sur le flanc ouest du Mont Farmakobouni, près de Filiates et à 2 km du village de Giromeri, domine l'impressionnant monastère dédié à la Dormition de la Vierge Marie.

Selon la tradition, il a été fondé au début du XIVème siècle par le moine Nilus Erichioti, à l’emplacement où se trouvait autrefois le monastère de Panagia Odigitria (La Vierge conductrice). Le monastère dépendait directement du Patriarcat œcuménique : il  est devenu un important centre monastique qui s’est développé et qui a atteint son point culminant au XVIe siècle, date à laquelle on  dit qu'il abritait 300 moines. Dans ses locaux fonctionnaient une école et une bibliothèque remarquables, qui a brûlé en 1835. Au début du XXe siècle, le monastère possédait aussi une école hiératique dont le directeur était l’higoumène du monastère, tandis que les frais de scolarité servaient à financer le fonctionnement  d’écoles dans certains villages de la région.

Le complexe du monastère était entouré d’un enclos et par un ensemble de cellules et au centre dominait le catholicon. L’église était petite, cruciforme, avec une coupole reposant sur quatre colonnes. Elle a été construite en 1568, aux frais du voïvode de la Hongrovlachie Axioti, de Pogogiani, mais certaines parties sont considérées comme appartenant à l' ancienne église du XIVe siècle.

Au XVIe siècle a été réalisée la décoration peinte de l’église, qui combine de manière unique les techniques byzantine et occidentale, tandis que les fresques ultérieures de 1679 se distinguent par un style plus populaire.

L’iconostase, qui a été probablement construite à la fin du XVIIIe siècle et dorée en 1829, constitue une œuvre d'art exceptionnelle et est attribuée à des artisans originaires d’Epire. Ses icônes sont des hommages des croyants de Monodendri, de 1824, oeuvres de l’hagiographe Dimitrios Papadiamanti originaire lui aussi de Monodendri. Dans un oratoire contemporain de  l’iconostase se trouve l’icône de la Panaghia Odigitrias, la plus ancienne du monastère, qui date du début du XIVe siècle. Dans le monastère sont  gardés plusieurs reliques sacrées et documents importants.

Le monastère fonctionne comme monastère masculin et fête le 15 août et le 2 janvier, le jour de la fête de Osios Nilos.