Monastère de Timios Prodromos

Dans un profond ravin termes Menikio, à environ 12 km de la ville de Serres est construit le monastère de Timios Prodromos, qui en raison de sa longue tradition est l’un des centres monastiques les plus importants et historiques en Macédoine

Son fondation remonte à 1270, quand le moine Ioannikios de Serres, avec son neveu orphelin Joakim, se sont installés dans le village, et ont rénové  une petite église tombée en ruine, et organisant par la suite la première communauté monastique locale. En 1290, Joannikos a été élu évêque de Ezevon et quand il décéda en 1300, il a été enterré dans la cour du monastère. Son neveu Joakim, alors évêque de Zichnon, lui a succédé et a rénové et a agrandit le monastère et a retourné un peu avant sa mort en 1333, en recevant le prénom monastique de Joannis. Le monastère a été évergétisé par la suite par les empereurs byzantins ainsi que par le tsar des Serbes; Stephano Dusan, durant le XIVe siècle. Il est devenu un centre culturel important  et a acquis une grande fortune et a été mis sous la protection du patriarcat. C’est ici que s’est retiré de ses fonctions, est mort et a été enterré le premier patriarche oecuménique après la prise de Constantinople, en1472, Gennadios Scholarios. Durant la période de l’emprise othomane, le monastère a conservé ses avantages et durant le XIXe siècle, une école grecque et hiératique a fonctionné dans les locaux du monastère. En 1913, ainsi que pendant les deux Guerres Mondiales les Bulgares ont sévèrement endommagé et pillé le monastère, notamment les précieuses archives et la riche bibliothèque.

Au centre de la cour du monastère se dresse le catholicon qui date du XIVe siècle. C’est une église à nef unique avec coupole et l’abside du sanctuaire à l’extérieur est à trois côtés. A l’ouest nous avons deux narthex dont l’esonarthex qui est nommé «Mesonyktiko» ou «liti», et l’exonarthex nommé «Enati». Au-dessus de l’ «Enati» il y a une petite chapelle à coupole de Aghios Nikolaos, où se trouve la tombe de Eleni, la soeur du despote Serbe, de Serrès au XIVe, Joanni Ugglessi.  Plus à l’ouest, il y a une stoa ouverte et un clocher. Dans la partie nord, il existe deux chapelles, celle de Aghios Spyridonas, et de Aghios Joannis, du fondateur du monastère qui a été sanctifié en 1505, et dont la mémoire est honorée le 12 décembre avec celle de Aghios Spyridon. Dans la partie sud, nous avons le Makrynariki, une salle longue.

Ce qui est particulièrement intéressant c’est les fresques qui ornent le catholicon et les chapelles. Il s’agit d’ensembles iconographiques qui remontent à différentes époques du XIVe au XIXe siècle, et reflétant les tendances picturales  dominantes à chaque époque dans la région. L’iconostase en bois, a été lui, conçu en 1803. Autours du catholicon, il y a des cellules des moines, le réfectoire et les bâtiments de l’école hiératique, qui avec les murs extérieurs forment un péribole avec une haute tour dans un angle.

Le monastère est masculin et fête le 29 août.