Monastère de Panaghia Elonas

A mi-chemin entre Léonidio et le village de Kosma, se dresse le Monastère de Elonas, dédié à la dormition de la Théotokos. Il est construit sur le rocher abrupte de couleur rougeâtre de Parnonas, et constitue un des monuments les plus impressionnants et le plus imposants de la région d’ Arcadie. Son nom est lié à la tradition qui veut que des habitants du Mont Elos, en Laconie, se sont réfugiés ici en emportant avec eux l’icône miraculeuse de la Vierge Odigitria (qui «conduit» les peuples), qui est considéré comme étant l’œuvre de Lucas l’ Evangéliste.

On ne connait pas la date exacte de la fondation de ce monastère qui est particulièrement vénéré par les habitants de la région de Kynouria, de la Laconie, de Spetses et d’ Ydra. Selon la tradition, les premiers moines qui auraient habité le monastère serait Kallinikos et Dositheos, qui s’y seraient retirés au XVe siècle. Les moines ont été tués par les turcs qui, quand ils ont fait erruption dans le monastère, ont été aveuglés par l’icône de la Vierge, mais ils ont été guérris par la Théotokos après les prières du prêtres et des habitants du village de Kosmas. Ce qui est certain c’est qu’au XVIIe et au XVIIIe siècle, le monastère a fonctionné, comme cela est mentionné dans un document écrit de 1730. C’est alors, qu’avec une circulaire du Patriarche Serafim Ier, son rattachement au Patriarcat oeucuménique qui existait depuis 1688, a été renouvelé. Durant la période de la Turcocratie, le monastère a subit des domages et des pillages, mais son rôle pendant l’Insuréction de 1821, a été important sur le plan pratique et économique. En 1836, bien que pillé par l’armée d’ Ibrahim dix ans auparavant, elle a connu une période de prospérité et a retrouvé sa gloire du passé. Initialement c’était un monastère pour hommes mais par la suite, il a été converti en monastère pour femmes.

De nos jours, le monastère comporte des cellules et des bâtiments annexes rénovés. L’accès au complexe se fait par une échelle qui conduit à deux portes consécutives qui sont protégées par des catapultes.
Littéralement au bord du précipice, un couloir imposant, de cent mètres environ, conduit au bâtiment construits à des niveaux différents, reliés entre eux par des marches et des couloirs. Le catholicon, construit avec des pierres non taillées , est une petite basilique à espace unique, qui date - selon une inscription- de 1809, tandis que le clocher a été rajouté postérieurement, en 1831. L’intérieur n’est pas orné de fresques, mais uniquement d’une iconostase en bois sculpté du XIXe siècle. Dans la sacristie de l’église, on a placé des vitrines avec des objets sacrés, des évangiles, des reliques et des ex-votos.