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Temples historiques

Coordinates: 37.978116, 23.731408

Eglise de Aghios Georgios Karytsi

L’élégante église de Aghios Georgios Karytsi, située juste  derrière la rue Stadiou grouillante de monde, constitue un des  points de repère du centre historique et commercial d’ Athènes. Située au centre de la petite place du même nom, elle est  entourée de bâtiments qui sont liés à l’histoire intellectuelle et artistique de la ville.

Elle a été fondée au 11e siècle et depuis appartenait à la grande famille Athénienne du nom de Karytsi ou Karyki. Durant la période de la Révolution de 1821, elle a été lourdement endommagée et tomba quasiment en ruine par la suite. Mais les messes continuaient d’y être célébrées. C’est même là, qu’en 1833, les Athéniens ont élu des membres de la délégation qui les représenterait lors de l’arrivée du roi Othon à Nauplie. Le mauvais état de l’église poussa les habitants de la paroisse a s’adresser à l’architecte Lyssandros Kaftatzoglou qui avait, au milieu des années 1849, entrepris la restauration de l’ église de Aghia Irini rue Aiolou.  L’église fut donc effectivement restaurée pendant la période 1845-1849, dans un style davantage «byzantin» par rapport à son aspect initial, avec moins d’éléments occidentaux comparée à d’autres églises du même architecte.

Elle suit le style de la basilique à trois nefs avec coupole, mais l’entrée principale, couverte de marbre gris, couronnée d’un clocher en marbre blanc, constitue une variante intéressante.  Pour la restauration, on a utilise aussi des éléments et des matériaux de l’ancien cimetière antique et byzantin qui se trouvait dans la région. En 1849, la coupole s’est en partie effondrée, et c’est à ce moment là qu’on été ajoutés des soubassements  sur les murs latéraux. En 1895, a été conçue la magnifique iconostase et en 1901 le trône archihiératique  œuvres du sculpteur sur bois, Ioannis Magiassis. Plusieurs peintres de l’époque ont participé pour réaliser le décor de fresques, comme Polychronis Lembessis, Dimos Georgantas et Dimitrios Pelekasis. Un élément notable est la peinture à l’huile de la guérison de l’aveugle sur le mur nord près du sanctuaire, œuvre de l’archéologue Alexandros Philadelphéos, qui était commissaire des antiquités à l’époque et directeur de musées importants.

Saint Georges Karitsi

 

Dans le centre commercial historique d'Athènes, derrière la rue Stadiou, se trouve la sainte église de saint Georges Karitsis, entourée de grands immeubles. L'église a été érigée au XIe siècle par la célèbre famille de la capitale portant le nom de Karitsis, ou Karykis. Selon les témoignages, la première église a été construite par le général byzantin Karykis. Son descendant fut Théophane Karykis, qui fut intronisé à Constantinople en 1597 en tant que patriarche œcuménique. L'église, qui constitue un lieu de référence pour la ville d'Athènes, a été choisie le 25 janvier 1833 par environ cinq cents Athéniens comme lieu de rencontre pour élire, à l'issue d'une réunion mouvementée, les représentants de la démogérontie qui se rendirent à Nauplie pour présenter leurs hommages au roi Othon.  

Au fil du temps, l'église byzantine d'origine de la famille Karykis a été détruite et les descendants ont décidé en 1836 d'en construire une nouvelle. Les travaux de reconstruction ont été achevés trois ans plus tard, en 1849. L'architecte Lyssandros Kautatzoglou (1812-1885) se chargea de la conception et de la mise en œuvre du projet, ce qui donna naissance à une basilique voutée à nefs à trois vaisseaux avec voûte d’arêtes et dôme. Ce style particulier distingue cette église des autres églises conçues par Kautatzoglou, dont l'architecture est clairement influencée par l'Occident. Ce qui ressort de l'ensemble de la structure, cependant, est le portail central en marbre gris, qui est surmonté d'un clocher blanc. 

Les fenêtres, simples et sans ornement, sont couronnées par des tuiles qui courent le long de la partie supérieure incurvée et s'harmonisent avec les tuiles de type byzantin qui elles recouvrent les niches et le dôme de l'église. Des restes de marbre provenant d'un ancien cimetière de la région ont été utilisés lors de la construction. Pour une raison inconnue, la coupole de l'église s'est effondrée en 1849. Pour la soutenir, des contreforts (supports) ont été placés sur les murs latéraux. 

En entrant dans l'église principale, le visiteur est impressionné par l'iconostase en bois sculpté de 1895 et le trône despotique de 1901, œuvres d’Ioannis Maniatis. La technique délicate adoptée pour leur création est impressionnante, car elle suit les normes de la sculpture sur bois orientale et représente des scènes de la vie liturgique chrétienne orthodoxe avec une grande clarté et des tracés harmonieux. 

Les hagiographies des quatre évangélistes et leurs symboles sur les écoinçons de l’église, créées par l'hagiographe de Tinian Demos Georgantas, qui a étudié à l'École des beaux-arts avec Nikiforos Lytras, puis à l'Académie de Munich avec Nikolaos Gyzis, sont captivantes par leur expressivité. La coupole est ornée d'une représentation du Pantocrator incrustée d'or, qui porte l'inscription du même nom. De petites fenêtres semi-circulaires contribuent non seulement à l'entrée de la lumière extérieure, mais aussi à la création d'une pieuse atmosphère. 

La Mère de Dieu sur son trône portant l'Enfant Divin dans ses bras, entourée de deux anges et de décorations dorées, domine la niche du sanctuaire et captive le regard du pèlerin par son regard imposant et pénétrant. La représentation est l'œuvre de Dimitrios Lebesis, hagiographe de grande valeur, qui fut l'un des peintres les plus importants de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Les trois hiérarques, peints par Dimitrios Pelekasis, méritent d'être mentionnés. Par leur présence modeste mais imposante est rappelée à notre souvenir la figure des grands maîtres de la foi chrétienne orthodoxe.

Sur le mur nord de l'église, près du sanctuaire, une peinture à l'huile extrêmement importante, "La parabole de l'aveugle", est à peine discernable. Jésus-Christ, suivi du cercle des disciples, est représenté à droite en train d'enseigner la célèbre parabole. Il s'agit d'une création de l'archéologue Alexandros Filadelfes (1866-1955), qui a été conservateur des antiquités et directeur d'importants musées en Grèce, notamment celui de l'Acropole et de l'ancienne Olympie. Il fonda en outre les musées de Sicyon et de Nicopolis. La représentation picturale de la parabole contient des éléments d'inspiration occidentale, que l'artiste a hérités lors de ses études en Allemagne.

Informations

Numéro du contact:

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Datation: 
1845-1849

Période: 
Moderne

Cathédrale: 
Archidiocèse d'Athènes

Adresse: 
Place de Karytsi 2, Centre Historique 10561

Accès: 
Metro station de Syntagma/Panepistimio

 

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